vendredi 12 septembre 2014

Hommage à Jean-Philippe Rameau

Aujourd'hui le 12 septembre 2014, on célèbre le 250e anniversaire de la mort du célèbre compositeur français, contemporain de Diderot, Rousseau et de Voltaire. Il figure parmi les plus grands musiciens du XVIIIe siècle et a été un théoricien majeur de la musique, il est connu pour avoir fourni des définitions pour l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert..

Jean-Philippe Rameau

 (• Dijon 1683 - † Paris 1764) 

armoiries parlantes de Jean-Philippe Rameau :
"d'azur à la colombe posée et tenant un rameau d'olivier
dans son bec, le tout au naturel".
Timbré d'un  heaume et orné de lambrequins.
timbre français de 1953 émis pour le
bicentenaire de sa mort


portrait de Jean-Philippe Rameau en médaillon, frontispice d'un ouvrage conservé à la BNF - Paris

Né à Dijon, où son père était organiste, Rameau voyagea en Italie à l'âge de dix-huit ans puis vécut à Paris où il composa son Premier Livre de pièces de clavecin (1706). Il fut employé comme organiste dans plusieurs villes françaises, notamment à Clermont-Ferrand, où il demeura jusqu'en 1722, et rédigea son Traité de l'harmonie réduite à ses principes naturels (1722). En 1723, établi de nouveau à Paris, il enseigna le clavecin et la théorie musicale, publiant en 1726 le Nouveau Système de musique théorique.

fragment d'une partition de Jean-Philippe Rameau conservée à la BNF - Paris , département musique.
Son premier opéra, Samson (1731), sur un livret proposé par Voltaire, fut censuré. Rameau se trouva ainsi involontairement mêlé à plusieurs controverses au long de sa carrière. Sa musique fut d'abord violemment critiquée par les admirateurs de Lully, qui considéraient le modernisme de Rameau comme une trahison de son prédécesseur, bien que la forme des opéras de Rameau soit en fait dans la continuité des œuvres de Lully. La « tragédie en musique » Dardanus fit éclater en 1739 la polémique entre lullistes et ramistes, dont Diderot donna une description savoureuse dans le Neveu de Rameau. Plus tard, dans les années 1750, Rameau fut de nouveau pris à parti lors de la querelle des Bouffons (1752) par Rousseau et d'autres partisans de la musique italienne nouvelle, représentée par Pergolèse. S'il délaissa parfois le théâtre pour revenir à la théorie, ces péripéties ne diminuèrent en rien la force créatrice de Rameau. Il mourut à quatre-vingts ans passés, pendant les répétitions de son dernier opéra, les Boréades (1764).

Portrait de Jean-Philippe Rameau par Joseph Aved vers 1728
blason de Jean-Philippe Rameau,
 version Wikipedia

 Wiener Klavier und Orgelbauer,
blason de la Guilde des facteurs d'orgues
(Vienne - Autriche) - fin XIXe siècle









Outre les tragédies lyriques comme Hippolyte et Aricie (1733), Castor et Pollux (1737), Zoroastre (1749), Rameau composa des opéras-ballets, dont les Indes galantes (1735), une de ses œuvres les plus célèbres, les Fêtes d'Hébé (1739) et la Princesse de Navarre (1745), des pastorales héroïques comme Naïs (1749), Daphnis et Églé (1753), ainsi qu'une comédie lyrique intitulée Platée (1745). Les orchestrations expressives de Rameau et ses harmonies audacieuses constituèrent une avancée fondamentale de l'opéra « à la française ». Il fut habité également par le génie de la danse. Outre ses opéras-ballets, il écrivit des partitions de ballet pur, et ses quelque trente ouvrages scéniques font une large place à la chorégraphie.



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Dans les autres domaines musicaux abordés par le prolifique talent de Rameau figurent la musique sacrée, avec les motets In convertendo et Quam dilecta (1718-1720) ; des cantates profanes écrites dans les années 1720, comme les Amants trahis ou Aquilon et Orithie ; et les trois Livres de pièces pour clavecin (1706, 1724 et 1728). Ses Pièces de clavecin en concert (1741), pour flûte, violon et clavecin, comptent parmi les premières œuvres à avoir traité le clavier à la manière d'un orchestre et à avoir abandonné le rôle de basse continue qu'on lui réservait auparavant. Les traités de Rameau explorèrent le système tonal et en firent le fondateur de l'harmonie moderne.
gravure du XVIIIe s., éditée de 1720 à 1880 et conservée à la BNF - Paris
avec deux erreurs : son prénom est Jean-Philippe et l'année de sa naissaance
est 1683 et non pas 1689. Il existait un poète contemporain du nom de
Jean-Baptiste Rousseau , c'est peut-être l'origine de la confusion.






                        Herald Dick

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